L’UNITE SELON LE CONCILE VATICAN II ET VASSULA RYDEN
Vassula Ryden, l’auteur de La Vraie Vie en Dieu, est appelée l’apôtre de l’unité. En effet, sa mission d’unir l’Eglise du Christ déchirée par des schismes paraît sa tâche principale, la plus clairement dessinée dans les messages.
Cependant depuis un certain temps on reproche à Vassula Ryden qu’elle proclame l’oecuménisme faux, rejeté par l’Eglise catholique. Pour cette raison il vaut la peine de comparer son enseignement à celui du Concile Vatican II, parce qu’il donna la doctrine sur l’unité qui doit être acceptée par tous les catholiques.
I. LA VRAIE ÉGLISE OU SE TROUVE-T-ELLE?
Le Concile Vatican II – qui voulait accélérer le processus de l’union de l’Eglise – devait résoudre d’abord un problème très important et difficile en même temps, à savoir définir la relation entre l’unique Église fondée par le Jésus Christ et les églises qui existent aujourd’hui.
Une Église du Christ et plusieurs églises
Pour répondre à cette question difficile le Concile se sert de la notion de l’Eglise du Christ qui subsiste dans les églises catholique, orthodoxe et protestante. Ainsi le Concile explique: „Cette Église, constituée et organisée en ce monde comme une communauté, subsiste dans l’Eglise catholique, gouvernée par le successeur de Pierre et les évêques en communion avec lui, encore que, hors de cet ensemble, on trouve plusieurs éléments de sanctification et de vérité qui, en tant que dons propres à l’Eglise du Christ, invitent à l’unité catholique.” (Lumen Gentium 8)
Cette affirmation constitue une base pour la doctrine conciliaire sur l’unité et l’oecuménisme. Un exemple pour la mieux éclairer. Or, dans chaque pays il y a plusieurs bibliothèques: de grandes et de petites. En les comparant on pourrait constater que certains livres se trouvent partout et d’autres – uniquement dans la bibliothèque la plus grande.
L’église catholique et d’autres églises
On pourrait dire que – d’après le Concile – on peut comparer l’Eglise catholique à la bibliothèque la plus grande, l’Eglise orthodoxe à celle un peu plus petite et d’autres églises à des bibliothèques encore plus petites.
Bien que les églises, comme les bibliothèques, ne soient pas égales – parce qu’elle n’ont pas toujours tous les moyens de salut donnés par le Christ – pourtant les membres de toutes les religions sont égaux en tant que les personnes créées par Dieu. C’est un peu comme avec les bibliothèques: bien que même dans la plus petite on puisse trouver des livres précieux, pourtant les bibliothèques, elles-mêmes, ne sont pas égales pour raison de quantité des volumes qu’elles possèdent. Tout de même les gens qui empruntent les livres dans les bibliothèques sont tous égaux au point de vue de leur dignité humaine.
Ainsi donc le Concile d’une part exprime sa conviction que l’Eglise du Christ subsiste dans sa plénitude dans l’Eglise catholique, d’autre part il aperçoit et apprécie de nombreux éléments de la sanctification et de vérité qui appartiennent uniquement à l’Eglise du Christ et qui pourtant se trouvent dans les églises non-catholiques.
Ce qui provient du Christ et de l’Esprit-Saint sanctifie et sauve
Le Concile constate que tous les éléments de la sanctification et de la vérité – même ceux qui se trouvent en dehors de l’Eglise catholique – en tant que provenant du Christ et de l’Esprit-Saint conduisent à la sanctification et au salut. En effet, le décret Unitatis redintegratio 3 explique:
„Au surplus, parmi les éléments ou les biens par l’ensemble desquels l’Eglise se construit et est vivifiée, plusieurs et même beaucoup, et de grande valeur, peuvent exister en dehors des limites visibles de l’Eglise catholique: la parole de Dieu écrite, la vie de la grâce, la foi, l’espérance et la charité, d’autres dons intérieurs du Saint-Esprit et d’autres éléments visibles. Tout cela, provenant du Christ et conduisant à Lui, appartient de droit à l’unique Église du Christ. De même, beaucoup de gestes sacrés de la religion chrétienne s’accomplissent chez nos frères séparés, et, de manières différentes, selon la situation diverse de chaque Église ou Communauté, ils peuvent certainement produire effectivement la vie de la grâce, et l’on doit reconnaître qu’ils ouvrent l’entrée de la communion du salut.”
On peut expliquer l’enseignement conciliaire ainsi: dans de petites bibliothèques, il manque beaucoup de livres, mais pourtant ceux qui s’y trouvent peuvent être bien utiles: on peut les emprunter et les lire avec profit.
A part du bien encore des déformations
La doctrine du Concile citée plus haut est très optimiste, parce qu’elle reconnaît des éléments d’une et unique Église du Christ dans toutes les églises et des communautés ecclésiales. Malheureusement, il y a encore un autre côté du problème, dont le Concile est bien conscient: il manque – dans le dégréé différent – de certains moyens de salut dans les églises non-catholiques, p. ex. l’ordination et le sacrement de la pénitence chez les protestants; leur culte de la Sainte Vierge et des saints est tronqué; toutes les église non-catholiques ont rejeté le don très précieux, offert par le Christ à son Église pour garder son unité et sa fidélité à la vérité: le ministère de l’évêque de Rome.
En citant encore une fois l’exemple des bibliothèques, on pourrait dire que certaines églises ressemblent à des bibliothèques endommagées par l’incendie qui n’a pas tout détruit, mais a brûlé entièrement ou bien en partie plusieurs livres. Il faut donc remplacer les livres abîmés, parce qu’il ne sert à rien de les prêter: ils sont illisibles.
La doctrine conciliaire sur l’Eglise du Christ qui subsiste dans les églises montre le chemin du vrai oecuménisme et indique quelques démarches pratiques notées dans Unitatis redintegratio 5-12. Examinons-les et comparons avec ce que comportent les messages transmis par Madame Vassula Ryden.
II. LE CHEMIN VERS L’UNITE DE L’EGLISE
Le Concile et les messages La Vraie Vie en Dieu nous montrent l’unité qui peut se produire par la conversion, l’amour, l’humilité qui respecte la dignité et l’égalité de l’autre; c’est l’unité créée par tous les bien qui proviennent du Christ et de l’Esprit-Saint; elle base sur la vérité qu’elle respecte et ne la rejette jamais.
L’unité par la conversion sincère
„Il n’y a pas de véritable oecuménisme sans conversion intérieure” – déclare le Unitatis redintegratio (7). En effet, l’unité doit être authentique: elle ne peut se réduire à une signature d’un accord, à une déclaration qui ne toucherait pas ni le coeur ni l’esprit.
L’unité doit se donc produire d’abord dans le coeur de l’homme qui se tournera avec amour et estime envers chaque frère et soeur dans le Christ. Pour cette raison le Concile parle d’abord de l’oecuménisme spirituel qui se fait par le changement de la mentalité, par la conversion, la sanctification de la vie et la prière. „Cette conversion du coeur et cette sainteté de vie, unies aux prières publiques et privées pour l’unité des Chrétiens, doivent être regardées comme l’âme de tout l’oecuménisme et appelées à bon droit „oecuménisme spirituel” (Unitatis redintegratio, 8)
Cet oecuménisme spirituel se produit donc dans le coeur. Il se manifeste dans l’amour, respect pour une autre personne et dans la conversion profonde et sincère.
Le message de Jésus transmis par Vassula nous parle aussi de l’oecuménisme „spirituel” qui se commence dans le coeur de l’homme. En voici quelques exemples:
23.09.91: „Le Royaume de Dieu est amour, paix, unité et foi dans les coeurs: c’est l’Eglise du Seigneur, unie en Une Seule à l’intérieur de vos coeurs. (…) J’implore Mes enfants de s’unir en coeurs et en voix et de rebâtir l’Eglise primitive de Mon Fils dans leurs coeurs ; Je dis l’Eglise primitive de Mon Fils parce que cette Église était construite sur l’Amour, la Simplicité, l’Humilité et la Foi. Je n’entends pas par là que vous reconstruisiez un nouvel édifice ; J’entends par là que vous reconstruisiez un édifice à l’intérieur de vos coeurs ; J’entends que vous abattiez les vieilles briques qui sont à l’intérieur de vos coeurs, briques de désunion, d’intolérance, d’infidélité, de refus de pardonner, de manque d’amour, et que vous reconstruisiez l’Eglise de Mon Fils en vous réconciliant. Vous avez besoin d’une intense pauvreté de l’esprit et d’un débordement de richesse de générosité…”
13.10.91: „Le vrai chrétien est celui qui est chrétien intérieurement et la vraie Unité est et sera dans les coeurs. L’Unité ne sera pas de la lettre mais de l’esprit.”
14.09.92: „L’unité sera dans votre coeur… et non par la signature d’un traité!”
L’amour et l’humilité créent l’unité
Le manque d’amour, l’orgueil et la rigidité qui en découle divisent les gens; par contre l’amour pleine de douceur et d’humilité conduisent l’Eglise et l’humanité vers l’unité parfaite. Le Concile Vatican II nous le rappelle, en soulignant particulièrement l’importance de l’humilité: „Il nous faut par conséquent demander à l’Esprit-Saint la grâce d’une abnégation sincère, celle de l’humilité et de la douceur dans le service, d’une fraternelle générosité à l’égard des autres.” (Unitatis redintegratio 7)
L’importance irremplaçable de l’humilité pour l’unité de l’Eglise est mis en valeur aussi dans le message La vraie Vie en Dieu qu’on peut considérer comme un parfait commentaire aux décrets conciliaires.
L’humilité avec l’amour est la clé de l’unité: „L’Amour et l’Humilité seront l’autre Clef, celle pour l’UNITE. Prenez ces Clefs et utilisez-Les, servez-vous en, Mes bien-aimés, et soyez un, soyez Un Saint Peuple.” (9.08.1989)
L’humilité rejette l’orgueil et la rigidité qui découle d’une ambition exagérée; elle „plie” l’homme pour qu’il devienne le serviteur des prochains. C’est ainsi que l’unité doit se construire: „ce n’est que lorsque vous aurez compris qu’il vous faut plier que vous pourrez vous unir.” (23.09.1991)
„…bénis ceux qui ne se différencient pas sous Mon Saint Nom, mais montrent leur unité à travers leur humilité et leur amour : ils seront appelés Piliers et Fondations du Sanctuaire de Dieu.” (14.04.1991; cf. 4.08.1991)
„Tant que vous ne vous réconcilierez pas les uns avec les autres dans l’humilité et que vous ne vous aimerez pas les uns les autres comme Je vous aime, votre séparation demeurera.” (27.03.1992)
„Je suis Unique, cependant chacun d’entre eux a fait un Christ qui lui est propre. Je suis la Tête de Mon Corps, toutefois tout ce que Je vois, ce sont leurs têtes, non la Mienne. Dis-leur d’abaisser leurs têtes et ils verront la Mienne. Dis-leur de s’abaisser eux-mêmes afin que Je puisse les élever à Moi.” (7.10.91)
Reconnaître l’égalité et la dignité de tous
Bien que nés dans les religions différentes tous les hommes appartiennent à Dieu qui créa l’âme de chacun consciemment, indirectement et avec amour. Le Concile nous rappelle cette égalité fondamentale de tous: „Tous les hommes, doués d’une âme raisonnable et créés à l’image de Dieu, ont même nature et même origine; tous, rachetés par le Christ, jouissent d’une même vocation et d’une même destinée divine: on doit donc, et toujours davantage, reconnaître leur égalité fondamentale.” (Gaudium et spes 29.1)
Si l’on ne reconnaît pas cette égalité, il est impossible de construire l’unité authentique de l’Eglise. Ainsi donc dans chaque protestant, orthodoxe et catholique il faut voir d’abord sa dignité d’homme: de la créature qui provient de Dieu et qui Lui appartient. Cette vérité fondamentale, on la retrouve dans un des messages du Christ, écrit par Madame Vassula: „Orthodoxes! Catholiques! Protestants! Vous M’appartenez tous! Vous êtes tous UN à Mes Yeux ! Je ne fais aucune distinction.” (27.10.87) „Dis Moi, n’êtes vous pas tous semblables, faits par Mes Propres Mains? (…) Qui n’a pas été fait à la ressemblance de Mon Image?… Beaucoup d’entre eux parlent d’unité et de fraternité, mais leurs paroles sont fallacieuses, vides.” (25.11.91)
Nous sommes „un” aux yeux de Dieu qui aime également les gens de toutes les religions et c’est pourquoi il nous faut les respecter aussi, si nous tenons à l’unité de l’Eglise.
Il y a encore une autre raison des l’égalité des tous les chrétiens mise en valeur par le Concile: le baptême. „Néanmoins, justifiés par la foi reçue au baptême, incorporés au Christ, ils portent à juste titre le nom de Chrétiens et les fils de l’Eglise catholique les reconnaissent à bon droit comme des frères dans le Seigneur.” (Unitatis redintegratio 3)
Le baptême crée les liens fondamentaux entre tous les baptisés, même s’ils ne sont pas catholiques: „Le baptême est donc le lien sacramentel d’unité existant entre ceux qui on été régénérés par lui.” (Unitatis redintegratio 22)
Grâce au baptême les communautés – même non-catholiques – constituent le vrai Corps Mystique du Christ, c’est-à-dire l’Eglise du Christ. Pour cette raison dans un message transmis par Vassula Jésus nous déclare au sujet des communautés chrétiennes: „Elles sont toutes pareilles à Mes Yeux” (en anglais: „all are the same in My eyes”) (27.10.1987). L’expression „toutes pareilles” au bien „le même” on peut la comprendre: elles sont le même Corps Mystique du Christ qui fut déchiré et divisé par les gens et encore souvent privé des moyens nécessaires à sa croissance qu’Il lui donna.
Le contexte des écrits de Vassula indique que certaines communautés – tout en étant „le même” et „pareilles” en tant que le Corps Mystique du Christ – se sont diversifié au long de l’histoire, et parfois appauvries, en rejetant en partie la vérité et certains moyens de salut donnés par le Christ à son Église. Elles ressemblent aux bibliothèques qui – tout en étant bibliothèques – laissèrent détruire en partie ses livres.
Apprécier et partager les dons venant de Dieu
Le Concile rappelle: „Au surplus, parmi les éléments ou les biens par l’ensemble desquels l’Eglise se construit et est vivifiée, plusieurs et même beaucoup, et de grande valeur, peuvent exister en dehors des limites visibles de l’Eglise catholique” (Unitatis redintegratio 3). Puisque ces éléments de la vérité et du bien proviennent du Christ et de l’Esprit-Saint construisent et vivifient l’Eglise, il faut les partager. La Constitution Dogmatique Lumen Gentium (15) mentionne certains des ces valeurs présentes dans les églises non-catholiques: vénération de la Sainte Écriture, zèle religieux, foi et amour envers Dieu le Père tout-puissant et le Christ, Fils de Dieu Sauveur, grâce du baptême, prière, dons et grâces de l’Esprit-Saint, témoignage jusqu’à l’effusion de sang.
Le paragraphe 15 du Unitatis redintegratio énumère des valeurs qu’on peut trouver dans les Églises Orientales: de vrais sacrements, surtout l’Eucharistie, le culte de Marie toujours Vierge et des saints, les richesses des traditions spirituelles qui s’expriment surtout par le monachisme, le patrimoine liturgique etc.
Le Concile non seulement indique des oeuvres de l’Esprit-Saint qui s’opèrent dans les église-soeurs, mais encore conseille aux catholiques d’en tirer le profit. „Par conséquent, on recommande instamment aux Catholiques d’accéder plus fréquemment à ces richesses spirituelles des Pères Orientaux qui élèvent l’homme tout entier à la contemplation des mystères divines.” (Unitatis redintegratio 15)
Ainsi donc – d’après le Vatican II – il est très utile pour l’unité de l’Eglise de reconnaître et de partager tout ce qui provient du Christ et de l’Esprit-Saint dans ou en dehors de l’Eglise catholique. Pourtant il faut partager uniquement les oeuvres de Dieu, car ce qui fut déformé par l’homme n’est plus capable d’enrichir personne.
Le même chemin d’unité – par l’enrichissement mutuel et le partage – on le retrouve dans le message La Vraie Vie en Dieu. Jésus dit:
„L’unité, Mon enfant, c’est vous donner vos richesses les uns aux autres.” (13.04.1991).
Par ses messages Jésus a fait connaître à Vassula, une orthodoxe, les richesses qui se trouvent dans l’Eglise catholique. Il lui conseille de les accepter et d’en profiter.
En effet, Jésus lui demande de pratiquer ce qu’elle ne pouvait pas trouver dans son Église orthodoxe: le Chemin de Croix, (p.ex. 29.05.1987), le Rosaire (p.ex. 28.12.1987); vénérer Son Sacré-Coeur et le Coeur Immaculé de Sa Mère (p.ex. 25.01.88).
Jésus désire qu’à l’exemple de Vassula tous les chrétiens profitent des biens spirituels qui se trouvent dans l’Eglise catholique, par exemple méditant le Chemin de Croix, ce qui peut constituer une source de grâce pour tout le monde.
„– Tu dois transmettre et montrer comment faire le Chemin de Croix de la manière qui plaît à votre Seigneur, à tous ceux qui témoignent de Moi.
– A tous les Chrétiens, Seigneur?
– Oui, à tous ceux qui M’aiment. Moi le Seigneur, Je ne veux aucune division dans Mon Église.” (19.03.88)
De même le Rosaire peut enrichir spirituellement tout chrétien, c’est pourquoi Jésus dit à Vassula:
„– Pour Mon Amour, Vassula, pour Mon Amour, veux-tu apprendre le Rosaire? Salue Ma Mère en tout temps. Veux-tu faire cela pour Moi, Vassula?
– Seigneur, on ne me l’a jamais appris.
– Ne sais-Je pas cela, Vassula? C’est pour cette raison que Je viens te l’enseigner à toi et à tous ceux qui n’ont jamais entendu parler du Rosaire.
– Oui, Seigneur, je veux bien apprendre. Seigneur, aide-moi à apprendre.
– Voilà ce que Je désire entendre de vous tous qui ne savez pas, ces mêmes paroles : «Oui, Seigneur, je veux bien apprendre. Seigneur, aide-moi à apprendre.» (28.12.87)
En enseignant Vassula la dévotion à Son Sacré-Coeur, Jésus veut la combler – et aussi tous ceux qui suivront son exemple – des grâces, de la joie et de la paix: …viens et demeure dans Mon Sacré-Coeur, dans sa profondeur tu trouveras la Paix et tu sentiras l’Amour ardent que J’ai pour vous tous. Tu pourras leur dire Mon Amour pour eux.” (24.01.87)
Jésus tient à ce que les pasteurs et les communautés dont ils sont responsables ne rejettent aucun moyen qui pourrait aider de mieux comprendre Son Amour incompréhensible; et puisque ce n’est pas toujours le cas, Il avertit: „Mon Église c’est Moi qui La purifierai. Je balaierai tous ceux qui obstruent le chemin à l’Amour Divin et l’entrée dans Mon Sacré-Coeur.” (21.12.87)
„C’est l’Amour qui parle à un monde hostile. C’est l’Amour qui frappe à chaque porte verrouillée. C’est l’Amour qui appelle depuis l’autre côté du Mur qui nous sépare, bâti par Mes ennemis. C’est l’Amour qui supplie tel un mendiant pour un retour d’amour… un sourire… un regret… un soupir… C’est Moi, Le Sacré-Coeur. Je viens une fois de plus raviver cette flamme mourante dans votre coeur en un Feu Consumant de Tendresse et d’Amour. Je descends pour déverser avec prodigalité tous Les Trésors de Mon Coeur sur toi, humanité… et illuminer ceux qui demeurent dans les ténèbres et l’ombre de la mort. (…) Ah ! Création ! Que ne ferai-Je pas pour toi…” (12.09.90)
Les messages reçus par Vassula font connaître non seulement les formes de prières et de dévotions connues dans l’Eglise catholique, mais surtout les vérités de la foi, oubliées ou bien rejetées par les non-catholiques et, malheureusement, par plusieurs catholiques de nos jours.
Parmi ces vérité rejetés se trouve celle du primauté et de l’infaillibilité du pape. C’est pourquoi dans le message du 18.03.91 La Sainte Vierge Marie rappelle à tous les catholiques et les non-catholiques qu’il est nécessaire d’être en union et coopérer avec l’évêque de Rome: „A chaque prêtre a été donnée par Dieu la Grâce d’agir et de représenter Mon Fils, et alors, Je prie pour ceux qui ne se soumettent toujours pas humblement au Vicaire de l’Eglise, de s’y soumettre et de lui être disponibles. Jésus est Fidèle et Véridique.” (18.03.91)
Le message La Vraie Vie en Dieu rappelle à plusieurs reprises la nécessité de créer l’unité de l’Eglise autour du pape. C’est un des thèmes majeurs des écrits. (p. ex. 12.12.87; 7.05.88; 16.05.88; 3.06.88; 4.06.88; 21.06.88; 8.11.88; 3.12.88; 9.02.89; 17.03.93 etc.)
Les messages de Vassula ne rappellent pas uniquement le rôle de l’évêque de Rome, mais encore d’autres vérités et traditions oubliées non seulement par des églises non-catholiques, mais aussi par beaucoup de catholiques d’aujourd’hui. Ces valeurs „perdues” c’est surtout:
– la foi en présence réelle du Christ dans l’Eucharistie (p. ex. 3.06.89; 13.04.91);
– la foi en sacrifice perpétuel eucharistique du Christ (p. ex. 30.01.89; 22.10.90; 2.05.91; 2.06.91; 6.06.91; 16.07.91; 25.11.91; 19.04.92; 27.05.93; 1.06.93; 13.12.93; 20.12.93; 22.12.93; 23.08.94; 14.10.94; 24.10.94);
– la valeur de la confession sacramentel fréquente (p. ex. 15.02.87; 3.11.90; 20.03.91);
– le culte de la Sainte Vierge (p. ex. 12.12.87; 22.12.87) et des saints (p. ex. 27.09.87);
– le profit de se servir des images et des statues représentant Dieu et saints (p. ex. 26.10.87; 6.08.88)
Ainsi donc les messages reçus par Madame Vassula l’encouragent à accepter non seulement des prières précieuses et des dévotions, mais encore toute la doctrine gardée dans l’Eglise catholique, y comprise la primauté du pape.
Pourtant Jésus n’a pas obligé Vassula à rompre avec la liturgie et les prières connues seulement chez les Orthodoxes. Bien au contraire, Il lui demande de faire connaître aux autres chrétiens ce qui est le plus précieux dans son Église orthodoxe. On peut citer, a titre d’exemple, une demande de Jésus que Vassula apprenne les non-orthodoxes le rosaire orthodoxe, appelé „La prière de Jésus”: „Demandez-Moi chaque jour: «Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi, le pécheur». Ma fille, enseigne cette prière à tes frères.” (18.01.90)
Ainsi donc l’unité proclamée par La Vraie Vie en Dieu c’est d’apprécier tout ce qui existe de l’inspirations de l’Esprit-Saint dans les églises et de partager ces valeurs pour s’enrichir mutuellement.
Ce concept de l’unité s’identifie à celui du Vatican II. Le décret conciliaire sur l’oecuménisme Unitatis redintegratio (16) dit que l’unité de l’Eglise n’exige pas de résigner de la diversité des liturgies, des prières, des moeurs et de coutumes. „Aussi, le Concile déclare pour enlever tous les doutes possibles que les Églises d’Orient, conscientes de la nécessaires unité de toute l’Eglise, ont le pouvoir de se régir selon leurs propres lois, plus conformes au caractère de leurs fidèles et plus aptes à promouvoir le bien des âmes.” (Unitatis redintegratio 16)
En plus, le Concile souligne qu’une certaine diversité créée par l’Esprit-Saint constitue une richesse de l’Eglise: „Il n’est pas du tout contraire à l’unité de l’Eglise qu’il y ait diversité de moeurs et de coutumes, ainsi qu’il vient d’être mentionné, et même une telle diversité est un élément qui accroît sa beauté ainsi qu’une aide précieuse pour l’accomplissement de sa mission.” (Unitatis redintegratio 16)
Ne jamais rejeter aucune vérité, mais l’accepter entièrement
Tout en recommandant de respecter toutes les églises chrétiennes et les oeuvres de l’Esprit-Saint qu’on peut y trouver, le Concile n’ignore pas de différences qui divisent ces communautés. Il s’agit surtout des interprétations différentes de la vérité révélée. En effet, en parlant des églises protestantes le document Unitatis redintegratio constate:
„Certes, nous savons qu’elles ne sont pas légères les différences qui existent par rapport à la doctrine de l’Eglise catholique, même au sujet du Christ, Verbe Incarné et de l’oeuvre de la rédemption, et par conséquent au sujet du mystère et du ministère de l’Eglise ainsi que du rôle de Marie dans l’oeuvre du salut.” (Unitatis redintegratio 20)
On ne peut pas unir l’Eglise en s’éloignant de la vérité du Christ, mais – au contraire – en s’approchant d’elle. Dans le domaine de la vérité aucune concession est inadmissible: elle doit être aimée et recherchée, comme le rappelle le Concile:
„En outre, dans le dialogue oecuménique, les théologiens catholiques, fidèles à la doctrine de l’Eglise, doivent procéder en conduisant leurs recherches sur les divins mystères, en union avec les frères séparés, dans l’amour de la vérité, la charité et l’humilité.” (Unitatis redintegratio 11)
Ainsi donc, l’unité de l’Eglise se construit par l’acceptation de la vérité entière provenant de Dieu. C’est une thèse du Concile et en même temps du message La Vraie Vie en Dieu qu’on peut considérer comme un appel urgeant à la fidélité à la vérité –appel adressée aussi bien aux non-catholiques qu’aux catholiques de nos jours. „Défends toujours la Vérité jusqu’à la mort” – dit Jésus non seulement à Vassula, mais à chaque Son disciple (23.09.91).
Dans ces messages il n’y a rien d’un faux oecuménisme qui voudrait unir les chrétiens en rejetant cette partie de la vérité qui déplaît à une église, p. ex. sur le rôle unique de Marie dans l’oeuvre de la rédemption et celui du pape dans l’Eglise.
On pourrait comparer un faux oecuménisme à une situation absurde des bibliothèques qui voudraient devenir toutes semblantes en détruisant ses livres les plus précieux dont sont privées d’autres bibliothèques ou bien en envoyant des copies de ses livres totalement détruits et carbonisés par l’incendie, pour „enrichir” d’autres bibliothèques. Ainsi le faux oecuménisme propose l’unité par l’échange de ce qui est le moins bon et précieux dans une église, p.ex le manque du respect pour la Sainte Vierge. Il est prêt à consacrer la vérité et même les commandements de Dieu pour supprimer les différences entre les églises. C’est inadmissible: on ne peut pas transmettre aux autres ce qui naquît durant des siècles de la petitesse humaine, à savoir – des fautes et des déformations.
Il n’y a aucune trace de ce faux oecuménisme dans les écrits de Vassula qui exigent d’accepter toute la vérité sans en rejeter aucune partie. Comme exemple de cette attitude on peut citer un dialogue dur de Jésus avec Vassula au sujet des protestants qui rejettent la dignité Royale de la Sainte Vierge et le ministère du pape.
„– Mon Dieu, les Protestants seront scandalisés! – dit Vassula.
Jésus répond:
– Vassula, J’ai attendu des années qu’ils changent, maintenant laisse-Moi libre de mettre Mes désirs par écrit. (…) Quelqu’un peut-il M’entendre uniquement quand cela lui convient, puis se fermer les oreilles quand ce que Je dis ne lui convient pas? (…) Je suis venu pour vous unir tous. Quelqu’un de Mes disciples refuserait-il Mon appel ?
– Non, pas s’ils sont sincères, Seigneur.
– Dans cette affirmation, se tient tout ce qui est à dire : “s’ils sont sincères”, alors ils écouteront. Je viens briller sur vous tous et vous éclairer pour que vous puissiez vous unir. Mais, Vassula, à Mon grand regret, il y aura ceux qui préféreront l’obscurité à la Lumière, parce que leurs actions sont mauvaises. Ils refuseront de venir sous Ma Lumière de crainte d’exposer leurs actions. Mais Mes fidèles et ceux qui reconnaissent sincèrement Mes Oeuvres et Me suivent, viendront sous Ma Lumière, ils exposeront sans crainte leurs actions, car ils montreront que ce qu’ils font est fait en Moi leur Dieu. J’ai dit que si vous faites de Ma Parole votre demeure, vous serez en effet Mes disciples, vous apprendrez la Vérité et la Vérité vous libérera.” (23.12.87)
Ce dialogue explique que l’unité de l’Eglise ne se réalise pas par le rejet de la vérité ni par une „diplomatie” qui évite de parler des différences, mais par l’ouverture sincère à toute vérité de l’Evangile. Toute la vérité doit être acceptée pour l’unité parfaite de l’Eglise, non seulement celle de la Sainte Trinité, du Christ Sauveur, mais encore celle de Sa présence réelle dans l’Eucharistie; de Son sacrifice perpétuel; du rôle exceptionnel confié à La Sainte Vierge Marie par Dieu; de la primauté et l’infaillibilité du pape; de la confession personnelle fréquente etc.
Ainsi donc l’unité de l’Eglise exige d’accepter toute la vérité par tous: si un catholique ou un non-catholique la rejette, commet une trahison. Les fautes, le rationalisme et le relativisme morale doivent être rejetés dans le même dégréé par toutes les confesseurs du Christ.
Accepter la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie
Le Concile enseigne que les efforts oecuméniques devraient aboutir à une pleine communion eucharistique. „Par cette voie, peu à peu, après avoir surmonté les obstacles qui empêchent la parfaite communion ecclésiale, se trouveront rassemblés par une célébration eucharistique unique, dans l’unité d’une seule et unique Église, tous les Chrétiens.” (Unitatis redintegratio 4)
Malheureusement, il y a certains obstacles qui empêchent à présent une communauté parfaite de tous les chrétiens autour d’une table eucharistique. A ces obstacles appartient entre autres une fausse doctrine qui nie la présence réelle de Jésus Christ dans l’Eucharistie et qui rejette Son sacrifice perpétuel. Ces obstacles, il faut les supprimer par la prière et le dialogue oecuménique.
Le message transmis par Vassula montre aussi l’importance de l’Eucharistie. Il est capital pour l’unité de reconnaître la présence réelle dans l’Eucharistie de Celui qui veut nous tous unir autour de Lui-même.
„Mon Sacré-Coeur vous appelle tous à venir à Moi en sainteté. Appuyez-vous sur Moi et Je vous guiderai à Mon Tabernacle où Je vous attends jour et nuit. Je M’offre à vous chaque jour, venez, venez Me recevoir en sainteté et en pureté. Ne M’offensez pas, soyez purs et saints quand vous Me recevez. Recueillez-vous et reconnaissez Ma Présence Réelle dans la petite Hostie, laissez-Moi sentir votre sainteté et votre pureté. Oh ! Si seulement vous saviez quelle Grâce Je vous offre !” (3.06.1989: cf. 13.04.91; 14.10.91).
Croire au sacrifice eucharistique
Une autre vérité, qui doit être acceptée par tous les chrétiens, c’est celle que pendant la célébration eucharistique l’unique sacrifice du Calvaire du Christ se rend présent. Malheureusement, cette vérité – toujours enseignée par l’Eglise catholique – est niée non seulement par quelques églises non-catholiques, mais même par certains théologiens catholiques.
Pour cette raison Jésus nous rappelle dans le message du 25.11.1991: „la grandeur de Mon Église dépassait tout et toute créature vivante, parce que l’Eucharistie faisait la vie de Mon Église. Si aujourd’hui Mon Église manque d’éclat, c’est parce que beaucoup de Mes églises ont aboli mon Sacrifice Perpétuel”
La pleine unité de l’Eglise se réalisera le jour, où tous les peuples se réuniront autour de Jésus réellement présent dans l’Eucharistie et autour de Son unique sacrifice salvateur: „les nations parleront un seul langage et toutes M’adoreront autour d’Un Seul Tabernacle, Celui de l’Agneau Immolé, Celui du Sacrifice Perpétuel que Mes ennemis essaient d’abolir et de remplacer par leur désastreuse abomination” (Dn 11.31). (2.05.91)
La désastreuse abomination c’est l’oeuvre en même temps du Satan et des hommes qui se laissent conduire par lui. Cette abomination c’est entre autres le manque de la foi en Christ présent réellement dans l’Eucharistie et en Son sacrifice perpétuel qui sauve les générations de chaque époque. La désastreuse abomination c’est encore l’absence du sacrifice spirituel dans les temples de nos coeurs. Là, l’attitude filial de l’obéissance à la volonté de Dieu – ce qui constitue l’essentiel de toute offrande spirituel – est de plus en plus remplacée par la rebellions, désobéissance et incroyance. Ainsi il n’y a que la désastreuse abomination, quand l’Eucharistie est placé à l’écart de la vie et l’attitude sacrificiel meurt dans les temples des coeurs des hommes.
„La désastreuse abomination est : l’esprit de Rébellion qui prétend être Mon égal. C’est l’esprit du Mal qui s’est intronisé dans Mon Sanctuaire, prenant la place de Mon Sacrifice Perpétuel, rendant Impie votre génération. C’est l’esprit de Rationalisme et de Naturalisme qui a conduit la plupart d’entre vous à l’athéisme. C’est cet esprit qui vous fait croire que vous êtes autosuffisants et que vous pouvez tout accomplir par vos propres efforts et par vos propres forces. Cette désastreuse abomination vous a transformés en une contrée desséchée, un pays de la soif, un désert. Mon Sacrifice Perpétuel, tu l’as aboli de ton sein parce que tu as perdu ta foi, génération.” (6.06.1991)
Reconnaître le rôle exceptionnel de La Sainte Vierge Marie dans l’oeuvre du salut
La fidélité à la vérité – si importante pour l’unité parfaite de l’Eglise – exige de reconnaître la place irremplaçable confiée à la Sainte Vierge par Dieu même dans l’histoire de salut.
Le décret Unitatis redintegratio du Vatican II constate avec joie que dans les Églises Orientales on vénère la Sainte Vierge, qu’Elle est célébrée par les Orientaux en des hymnes magnifiques (15). En parlant des protestants, le Concile constate la divergence entre eux et l’Eglise catholique quant au rôle la Sainte Vierge dans l’oeuvre du salut (cf. Unitatis redintegratio 20).
Bien sûr, l’unité parfaite dans l’amour et dans la vérité demande de reconnaître toutes les tâches salvatrices confiées par Dieu dans Son amour à Marie, et toutes les grâces particulières qu’Elle a reçues. Tous les croyants doivent s’unir aussi dans le culte de la Sainte Vierge.
Cette nécessité est très fort accentuée dans le message confié à Mme Vassula. En effet, Jésus insiste: „Le Coeur Immaculé de Ma Mère est uni au Mien. Je désire de chacun de vous la dévotion que Son Coeur Immaculé mérite. Tu vois, Ma fille, comme Nos Coeurs Divins sont couverts d’épines par les hommes qui ne Nous montrent qu’ingratitudes, sacrilèges et manque d’amour : tel est l’ensemble de leurs péchés. Vassula, Moi, qui suis le Verbe, Je L’aime et La respecte. Je désire que vous approchiez Ma Mère et que vous L’honoriez comme Moi Je L’honore. Je désire que fléchisse tout genou pour L’Honorer. Je désire que vous priiez le Rosaire et que vous saluiez votre Mère Sainte. Je veux que vous répariez vos péchés et Lui demandiez de vous enseigner.” (25.01.88)
Jésus qui aime et respecte Sa Mère, Lui-même donne exemple à tous les croyants – non seulement aux catholiques – comment il faut L’aimer et respecter. Au nom de la vérité on ne peut pas diminuer la grandeur de Celle à laquelle le Père Céleste Lui-même a confié sans aucune hésitation Son Fils bien-aimé. Il savait qu’Elle ne Le décevrait pas. Et en effet, il était ainsi.
Rester dans l’unité avec le pape
La Vraie Vie en Dieu rappelle que l’unité parfaite de l’Eglise ne peut se réaliser qu’autour du pape. Cette vérité est répétée courageusement à mainte reprise dans les écrits de Vassula. Avec courage, parce que la primauté et l’infaillibilité de l’évêque de Rome appartient à ces vérités qui sont très peu populaires non seulement parmi les orthodoxes et les protestants, mais dernièrement encore chez plusieurs catholiques contestants, même théologiens.
Jésus dit donc dans un des Ses messages: „Purifiez-vous, repentez-vous et obéissez au Vicaire de Mon Église, Jean-Paul II, qui ne vous fait jamais défaut, mais que vous écartez et ignorez. Vous tous qui continuez encore de vous moquer de lui, vous pesez plus lourdement que jamais dans Mon Sacré-Coeur…” (3.06.1989)
„Je viens pour unir Mon Église. Je viens pour vous rappeler à qui, Moi le Seigneur, J’ai donné l’Autorité et les Clés du Royaume des Cieux.” (23.03.1988; cf. 19.03.88; 9.02.89)
Se purifier souvent dans le sacrement de la réconciliation
Le Concile nous rappelle que les divisions dans l’Eglise étaient parfois dues aux fautes des personnes de l’une et de l’autre parties (Unitatis redintegratio 3). Encore aujourd’hui le manque d’amour et l’orgueil divisent l’Eglise ou au moins freinent le processus de l’unité. Pour cette raisons tous les chrétiens doivent avoir toujours conscience de ses péchés, et non de ceux des autres. C’est pourquoi le Concile nous rappelle: „Aux fautes contre l’unité peut aussi s’appliquer le témoignage de saint Jean: „Si nous disons que nous n’avons pas péché, nous faisons de Dieu un menteur et sa parole n’est pas en nous” (1 Jn 1,10). Par une humble prière, nous devons donc demander pardon à Dieu et aux frères séparés, de même que nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés.” (Unitatis redintegratio 7)
Ainsi donc, si l’on veut unir l’Eglise, il faut se purifier par le repentir sincère de la confession sacramentelle. Malheureusement, le sacrement de la pénitence n’est pas accepté non seulement par les protestants, mais à nos jours par beaucoup de catholiques. On profite de moins en moins de ce sacrement, par lequel Jésus nous libère des péchés, purifie et unie avec le Père et l’Eglise. C’est par ce sacrement que l’unité de l’Eglise se réalise.
Les messages transmis par Madame Vassula nous rappellent ce sacrement si oublié et négligé et la nécessité de la confession individuelle fréquente.
Jésus dit: „Je vous ai donné des confesseurs. Lorsque vous vous confessez à lui, Mes bien-aimés, vous vous confessez seulement à Moi, c’est à Moi que vous vous confessez.” (29.09.1988)
„Soyez constants dans vos confessions, petits enfants, pour pouvoir venir Me recevoir dans la Sainte Eucharistie aussi souvent que vous pouvez. Jeûnez au pain et à l’eau deux jours par semaine pour faire réparations et sacrifices.” (2.08.91)
”Quand vous venez à Moi, assurez-vous auparavant comment vous allez Me recevoir. Examinez-vous, recueillez-vous; honorez-Moi complètement en vous repentant et en vous confessant souvent.” (29.09.88)
„Malheur à celui qui M’offense en refusant la confession et l’absolution et qui vient, coupable, recevoir Mon Fils! Repentez-vous! Repentez-vous de vos péchés!” (20.03.91)
Un dialogue sincère
Ainsi – d’après le Concile Vatican II et La Vraie Vie en Dieu – l’unité de l’Eglise peut se réaliser par le changement profond du coeur de l’homme qui commencera à aimer sincèrement. Une autre exigence de l’unité authentique c’est la fidélité absolue à la vérité, même à celle qui ne plus populaire. On peut arriver vers l’unité en suivant le chemin de l’amour de Dieu, de l’homme et de la vérité.
Cet amour est indispensable, quand on s’engage dans le dialogue oecuménique qui – selon le Vatican II – est très important pour l’unité. Hors la conversion, amour, humilité, respect mutuel, prière commune c’est le dialogue qu’on peut considérer comme un des moyens les plus importants qui peut conduire vers l’unité. Il a pour but de se mieux connaître mutuellement et de redécouvrir ce que le Christ réellement transmit à son Église. (cf. Unitatis redintegratio 4)
Le dialogue mène vers l’unité, mais à une condition: s’il est sincère, profond, découlant d’un désir ardent et authentique de l’unité. Sinon il se transforme en discussions sans fin, en polémiques, querelles ou en conversation de courtoisie qui n’aboutit à rien.
Les messages de Vassula avertissent contre un tel dialogue qui n’apporte aucun fruit. Jésus dit: „Je suis fatigué d’entendre leur noble langage; peut-être est-il convenable et éloquent pour eux, mais pour Moi, il sonne comme un coup de gong, parce qu’il est vide de la vacuité même. Je suis venu leur parler, d’abord par souci, ensuite par pitié, mais à ce jour, nul n’a encore baissé sa voix pour entendre Ma Voix. Malheur à vous, vous qui dites être à Mon Service alors que vous empêchez Mon Royaume de trouver l’unité et la stabilité!” (21.12.92)
„Va de pays en pays et dis à ceux qui parlent d’unité sans jamais toutefois cesser de penser le contraire et de continuer à vivre le contraire, que leur division a séparé Mon Coeur des leurs.” (7.10.91)
La date commune de la Pâque
Pour des raisons différentes il n’est pas encore possible de célébrer l’Eucharistie ensemble par tous les chrétiens. C’est pourquoi le Concile conseille de s’unir à tout les niveaux où c’est possible: dans l’action et surtout dans la prière communes. Célébrer le même jour par tous les chrétiens le mystère de la mort et de la résurrection du Christ serait un signe important de l’unité. Malheureusement, jusqu’à présent les catholiques et les orthodoxes n’ont pas établis la même date de la Pâque.
Le Concile désire bien l’unité dans la célébration du Mystère Pascale. Le décret conciliaire Orientalium Ecclesiarum exprime ce désir: „En attendant que l’on soit parvenu à l’accord souhaité entre tous les chrétiens sur un seul et même jour de célébration par tous de la fête de Pâque, en vue de l’unité entre les chrétiens qui habitent la même région ou nation il est demandé aux Patriarches ou aux Autorités Suprêmes locales de prendre un accord en vue de célébrer la fête de Pâques le même dimanche, à condition que tous les intéressés aient été consultés et qu’ils aient donné leur consentement de façon unanime.” (20)
Dans les messages La Vraie Vie en Dieu un accord entre orthodoxes et catholiques concernant la date commune de la Pâque apparaît comme une chose très importante. En effet, Jésus se plaigne: „Devrai-Je, frère, supporter une saison de plus la douleur que J’ai connue année après année? ou vas-tu, cette fois, Me donner du repos? Devrai-Je, une saison de plus, boire la Coupe de votre division? ou vas-tu permettre à Mon Corps de se reposer en unifiant, par amour pour Moi, la Fête de Pâques? En unifiant la date de Pâques, tu adouciras Ma douleur, frère, et tu te réjouiras en Moi et Moi en toi et Je rendrai la vue à une multitude.” (14.10.91)
L’unification de la date de la Pâque exprimerait une bonne volonté et le désir sincère de l’unité, parce qu’il n’y a aucunes raisons doctrinales qui empêcheraient de célébrer en même temps la mort et la résurrection de notre Seigneur. Tout au contraire, au point de vue théologique c’est une chose la plus simple, et pourtant, hélas, jusqu’à présent pas réussie! Probablement pour cette raison la plainte de Jésus est si dramatique:
„Dois-Je, Père, une saison de plus, boire la Coupe de leur division? Ou unifieront-ils au moins la Fête de Pâques, soulageant une partie de Ma souffrance et de Ma douleur?” (25.10.91)
„Quand donc passeront-ils un décret, par un vote unanime, pour célébrer la fête de Pâques tous à la même date?” (21.12.92) „…prie pour l’unification des dates de Pâques.” (8.04.93)
L’unité surviendra
Le Concile, tout conscient des difficultés liées à l’oecuménisme, croit bien en l’unité future de l’Eglise qui sera pourtant l’oeuvre de la Sainte Trinité. „C’est pourquoi il met entièrement son espoir dans la prière du Christ pour l’Eglise, dans l’amour du Père à notre égard et dans la puissance du Saint-Esprit”. (Unitatis redintegratio 24)
La même espérance, on la retrouve dans les écrits de Madame Ryden: nous devons acheminer vers l’unité imminente par notre conversion, amour, humilité, prière, mais elle sera réalisée par le Christ et l’Esprit-Saint.
„Mes bien-aimés, le Jour est proche où toute vision se réalisera, toute vision sera bientôt accomplie et de votre vivant. Alors, ouvrez vos coeurs et essayez de comprendre pourquoi Mon Esprit de Grâce est déversé aussi généreusement sur cette génération. Le Jour est proche où toutes les générations ne feront qu’une, sous un Berger, autour d’un seul Saint Tabernacle et Moi le Seigneur, Je serai Unique pour elles. Alors priez, Mes bien-aimés, priez pour cette Unité pour laquelle Moi le Seigneur, Je suis en pleine préparation.” (19.06.1989)
„Laisse-Moi te dire une fois de plus que Mon Corps, Je Le Glorifierai et L’unirai.” (18.10.1987)
La visions de trois barres montre aussi l’unité accomplie par la force d’en Haut. Ainsi, Jésus dit à Vassula:
„Dessine trois barres de fer surmon¬tées d’une tête. Elles représentent les Catholiques-romains, les Orthodoxes et les Protestants. Je veux qu’ils plient et s’unissent. Mais ces barres de fer sont encore très rigides et ne peuvent pas se plier d’elles-mêmes, alors il Me faudra venir à elles avec Mon Feu et avec la puissance de Ma Flamme sur elles, elles s’assoupliront pour courber et se fondre en une seule barre de fer solide, et Ma Gloire emplira la terre entière.” (26.10.89)
„C’est ainsi qu’à la fin, Mon Esprit unira chacun d’entre-vous et chacun croira que c’est le Père qui M’a envoyé. Chacun reconnaîtra en Moi l’Agneau Sacrificiel.” (30.05.93)
CONCLUSIONS
L’analyse des documents du Vatican II et des écrits de Vassula Ryden impose une conclusion suivante: il y a une concordance parfaite entre les deux dans leur enseignement sur l’unité. Pourtant la différence des styles, des notions employées exclue l’hypothèse que Vassula profitait des documents du Concile Vatican II. Cette concordance ne peut s’expliquer donc que par l’inspiration par la même Personne qui influençait des Pères du Concile et Vassula Ryden. On pourrait dire qu’on voit le même Auteur principal des documents conciliaires et des écrits de Vassula.
L’enseignement sur l’unité de l’Eglise qui se dégage des écrits de Madame Ryden est identique que celui du Vatican II. Ainsi donc ceux qui lui imputent une unité „pan-chrétienne” donne la preuve qu’ils ne connaissent pas du tout ses écrits.
Il a encore un aspect moral des accusations contre l’enseignement de Madame Ryden. Chacun qui l’accuse d’une doctrine sur l’unité contraire à l’enseignement de l’Eglise dit le mensonge et répand des calomnies. Par conséquent, s’il veut être fidèle au Christ – il doit faire justice et réparer le tort fait non seulement à elle, mais aussi à l’oeuvre d’unité tellement désirée par Jésus et le Vatican II.
„Le Concile souhaite instamment que les initiatives des enfants de l’Eglise catholique progressent unie à celles des frères séparés, sans mettre un obstacle quelconque aux voies de la Providence et sans préjuger des impulsions futures de l’Esprit-Saint.” (Unitatis redintegratio 24)
Ce désir conciliaire sonne en même temps comme un avertissement à tous ceux qui par leur légèreté et le zèle imprudent nuisent au progrès de l’unité (cf. Unitatis redintegratio 24)
P. Michel Kaszowski